Je refuse que l'on me refile des mauvaises ondes

La pire des contagions est celle des mauvaises ondes.

Autant on parle joyeusement des bonnes ondes des gens que l'on côtoie, qu'on aime et qu'on aime côtoyer, autant parler des mauvaises ondes des gens que l'on est contraint à fréquenter, des gens que l'on côtoie par obligation, des gens que l'on subit finalement, est politiquement incorrect.

On a même très vite fait de passer pour un intolérant en évitant ceux qui portent la poisse, diffusent des phéromones qui nous tendent les nerfs ou nous hérissent les poils.
Le vrai problème qui nous oblige en fait à remettre en question notre bonne conscience et qui fait que le sujet devient délicat, nous positionnant même en tant que bourreau, alors que nous nous sentons victimes de... non pas de ces gens, mais de ces mauvaises ondes, est de légitimer notre antipathie face à la seule présence de ces personnes.
En parlant de phéromones? C'est sûr que sous un discours pseudo-scientifique, tout passe beaucoup mieux.Mais malheureusement plus personne n'est dupe de ces concepts trop imprégnés de marketing relationnel.

Alors on assume de ne pas traîner avec celui qui a le chic de ne jamais pouvoir se dépêtrer des situations compliquées qu'ils entassent. Et on est amis avec ceux qui ont de la chance, l'espérant contagieuse. Tout en masquant bien évidemment cet espoir honteux. Oui, parce que qui n'a pas honte de fréquenter les chanceux dans l'espoir de toucher la chance? ça fait pas un peu désespéré finalement?

La quête des bonnes ondes et l'évitement des mauvaises, rend compte de l'aspect animal de notre comportement. So what?